Qu'est-ce que l'acédie ?

Publié le par André Gindorff

Voilà un mal qui règne mais se fait oublier en tant que tel. C'est cela qui est insidieux et dangereux. Il est plus profitable de savoir ce qui nous guette, de pouvoir le nommer afin d'être en mesure de lutter contre ce virus psychologico-spirituel.

Les catholiques - et les chrétiens en général- pensent être sur la bonne longueur d'ondes évangélique lorsqu'ils sont épris de justice (sociale). Le justice évangélique est pourtant d'une nature très différente: "Cherchez le Royaume de Dieu et sa Justice" ne trouvera pas seulement sa réponse dans l'aumône, ni même le partage. Ce serait plutôt l'inverse. Approfondir la notion capitale de 'justification' s'impose.

Aussi, l'acédie se trouverait-elle plutôt être le risque encourru par ceux qui privilégient l'action humanitaire tout en risquant de laisser au second plan le spirituel et la grâce, sans laquelle aucun acte n'est méritoire.

Wikipedia ayant , me semble-t-il, un bon article sur l'acédie, je me permettrai de vous y renvoyer afin de ne pas faire double emploi et d'éviter l'accusation de plagiat. En voici le début, pour susciter le désir d'aller lire cet article:

Étymologie

Étymologiquement, ἀϰήδεια (prononcer « akêdéia ») signifie en Grec ancien  : négligence, indifférence2. Ce nom appartient à la famille du verbe άκηδέω (prononcer « akêdéo »), qui veut dire « ne pas prendre soin de ». On a l’image de quelqu’un qui néglige de prendre soin de lui-même, et finit par se désintéresser de tout.

Historique

Le concept d’acédie est des plus anciens : Évagre le Pontique au ive siècle, puis Jean Cassien au ve siècle, en tracèrent ainsi les premiers portraits - comme une espèce de "torpeur spirituelle" caractérisant ceux qui, par découragement, ne s'empressent plus à prier Dieu. Ce qui pour autant ne signifie pas simplement le développement d’un abattement léthargique, d’un état de paresse ou de passivité prostrée, teintée de tristesse ; le mal décrit comprend au contraire également, paradoxalement, des états de suractivité, d'agitation, de fébrilité physique et mentale. Ambiguïté du tableau donc, pleinement assumée, qui ne fait que fidèlement refléter, selon Évagre, les contradictions de l'acédie - entrelacement complexe de dynamiques contraires : "l'acédie est un mouvement simultané, de longue durée, de l'irascible et du concupiscible, le premier étant furieux de ce qui est à sa disposition, le dernier languissant après ce qui ne l'est pas"...

"L’acédie est donc d’abord un vice monastique. Cassien lie l’acédie à la tristesse qui empêche toute contemplation. Ce vice offre de multiples rejetons : l’oisiveté, la somnolence, l’inquiétude, le vagabondage de l’esprit, la verbosité et la curiosité. L’instrument de lutte contre ce vice est donc le travail manuel. Vice instable, absorbé par la tristesse dans les réflexions théologiques, elle apparaît vite comme obsolète pour Grégoire le Grand, mais les écrits monastiques perpétuent sa présence comme « rébellion du corps aux contraintes auxquelles il est soumis à l’intérieur du monastère » (Pierre Damien). Faiblesse du corps pour les uns, elle est faiblesse de l’esprit pour d’autres comme Bernard de Clairvaux et Adam Scot qui la comprennent comme « une interruption du chemin de perfection sur lequel s’est engagé le moine ». Thomas d’Aquin pose les enjeux de manière efficace en posant la question des causes : l’acédie est à envisager différemment selon que son origine est louable (s’attrister de ses péchés) ou blâmable (convoiter un bien impossible) 

La suite est lire sur Wikipedia. Bonne découverte !

Publié dans philosophie

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Blog(fermaton.over-blog.com),No-15. - THÉORÈME HUSSERL. - Une philosophie comme science rigoureuse.
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